Grandes cultures

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LescureRous

Quelle formation as-tu suivi ?
J’ai un bac STAE production animale, un BTS ACSE et un BTS GDEA (Génie Des Équipements Agricoles) que j’ai fait en alternance avec un concessionnaire de machines agricoles. J’ai fini en juillet 2007 et j’ai passé tous les permis : poids lourd, super lourd, matières dangereuses et FIMO.

Comment s’est passé le recrutement ?
J’ai postulé à la CUMA en décembre 2007 et j’ai commencé en mars 2008. De janvier à mars 2008, ils m’ont envoyé en formation mécanique à Toulouse chez un concessionnaire moissonneuse et ensileuse CLAAS, partenaire de la CUMA. Pour la conduite, j’avais les bases en étant issu d’une famille du milieu agricole où on est chauffeur d’ensileuse de père en fils.

Quels sont les attraits que tu trouves à ce métier ?
Je suis surtout intéressé par la conduite, ce qui m’occupe environ sept mois de l’année. De mi avril à fin octobre je conduis au moins deux fois par semaine. Les mois d’hiver, je suis à l’atelier pour l’entretien et les révisions du matériel en accord avec nos partenaires.

C’est un métier qui s’exerce tout seul
En effet, mais ce n’est pas gênant. En étant seul, on réfléchi à sa sécurité, je pense que l’on travaille plus intelligemment, j’en ai pris l’habitude pendant mes deux mois de formation en concession.

 

Quelles sont les subtilités du métier ?
Il faut connaître les réglages des machines, par exemple en céréales c’est différent d’une variété à l’autre, si c’est de bonne heure ou en milieu de journée, … Les réglages changent d’une marque à l’autre et en fonction des conditions climatiques. 80 % de mon temps, je conduis le matériel de la CUMA, je le connais bien, c’est un avantage.

Quelle est la dimension de la CUMA ?
La CUMA des éleveurs de la vallée du Girou compte environ 80 adhérents et 30 adhérents pour la CUMA de Valmont qui est celle de l’ensilage.

Comment faire pour gagner la confiance d’autant de personnes ?
Ça vient avec le temps, en pratiquant les différents exploitants. Quand je travaille chez eux, je vois si ça leur convient ou pas et donc je m’adapte en fonction de ce qu’ils attendent de mon travail. Au début c’est un peu difficile, mais quand la relation de confiance est installée je me régale de travailler pour eux. Quand les agriculteurs m’appellent directement c’est qu’ils sont satisfait de moi.

Comment se répartissent tes heures de conduite ?
Par ordre décroissant, le maximum c’est en moissonneuse, puis en ensileuse, télescopique et camion polybenne pour les céréales. Le télescopique est souvent commandé en service complet. Pour l’ordre des céréales, on va commencer par les pois, l’orge, le colza, les blés (dur et tendre) où la priorité va être donnée au blé dur.

Qu’est-ce qui est le plus intéressant ?
C’est que les agriculteurs m’appellent directement et que je puisse m’organiser. Au bout de ma quatrième année c’est mieux, je prends l’habitude de la gestion des chantiers. La première année a été dure, avec des pannes, beaucoup d’herbe par terre et les menaces de pluie, les agriculteurs perdaient la patience… Aujourd’hui, comme j’interviens sur un grand secteur géographique, les tournées s’échelonnent sur le temps avec les différentes conditions climatiques. D’une année sur l’autre, l’organisation ne change pas beaucoup et en amont, je prends l’initiative d’aller voir les exploitants pour discuter avec eux de l’avancement des travaux.

 Propos recueillis par Jean-Marc Serin

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