Catégorie : Metiers agricoles

Vigne

Le métier de la vigne Quel était ton intérêt pour travailler dans la vigne ? Il y a les intérêts communs aux métiers agricoles, c’est à dire d’être dehors et de profiter de la nature. En particulier dans la vigne, du fait que ce soit une plante pérenne, on a une relation qui s’établit dans la durée, parce que l’on forme les souches, on travaille sur le long terme, on a une relation directe avec la plante. On a un suivi, on s’attache au terrain, en sachant que la plante était là avant nous et y sera surtout longtemps après, on est de passage. C’est lié à ta formation ou une passion pour la viticulture ?J’étais venu juste pour vendanger et j’ai fais une belle rencontre, je me suis dit : « je reste dans la vigne ». Je me suis renseigné pour me former et j’ai été orienté vers la MFR de Bel Aspect, je me suis inscrite et dix jours après je commençais la formation. Et ta formation de départ ?Rien à voir, j’ai fais une licence de suédois et une maîtrise biogéographie sur une lande calcaire sèche en pâturage intensif en Suède. Certaines connaissances servent quand même. Je me rend compte que d’autres personnes viennent de formations diverses, on voit la différence au niveau du vécu et du plaisir d’être là. Quels sont tes objectifs professionnels ?Je me plais bien là où je suis. J’ai besoin d’être stable pour travailler avec la vigne sur la durée et ne pas bouger d’une exploitation à l’autre. J’aurais aimé que l’on aille plus loin en aboutissement, que l’on vinifie le vin pour participer à une finalité qualitative. Le travail d’équipe est riche et de pouvoir dire, on a bien travailler dans toutes les étapes et on arrive à un bon produit à la fin, c’est quand même très satisfaisant. Mais l’idée est d’être bien là où l’on est et avec les personnes. Quelles sont tes motivations pour parler de ton métier à des jeunes en recherche d’orientations ?Ça fait plaisir de voir que l’on peu transformer la vision d’un métier que tout le monde croit ingrat et difficile. Ce n’est pas du tout mon vécu, ça reste assez physique, mais j’y prend beaucoup de plaisir et c’est important de le valoriser, l’agriculture en souffre trop. Les métiers agricoles sont beaucoup dévalorisé, il ne faut pas retenir que ce qui est pénible mais plutôt parler de ce qui est beau et qui nous fais avancer, de la richesse à travailler dehors et d’y prendre du plaisir. Certains arrivent par contrainte et d’autres n’osent pas y venir par méconnaissances. Moi c’est là où je veux être, le jour où j’ai rencontré une souche de Mauzac, je me suis dit que je ne voulais pas être ailleurs. C’est important d’être à l’écoute de la nature, de son terrain. En signant la convention d’accueil d’un stagiaire CQP vigne tu as accepté d’aider un salarié à obtenir une qualification. Quelle importance tu mets derrière cette démarche ?C’est un métier où on a toujours à réfléchir, toujours à apprendre et ce que l’on fait n’est pas un geste « bête » quoi ! Si on donne de soi à la vigne elle nous le rend. C’est important d’apprendre à regarder un peu plus loin que le quotidien, de transmettre des notions pour motiver et éviter la lassitude, voir que ce que les autres ont fait est chouette. Accompagner un salarié de l’ESAT c’est être avec une personne qui va avoir plus de ressenti, du feeling que l’on a pas forcément parce que l’on est attaché à des perceptions plus de surface, alors que c’est un métier qui demande d’avoir du ressenti, c’est la théorie et être à l’écoute dans la pratique. C’est important de rassurer les gens sur leur capacité à ressentir les choses, c’est ce que l’on peut apporter de différent par rapport au formateur. Propos recueillis par Jean-Marc Serin   Comment vous êtes-vous intéressé à la vigne ?Je suis venu faire un stage de quinze jours et j’ai demandé s’il y avait un poste de disponible… j’ai fais trois mois d’essai et je me suis intéressé au travail du sol, comme je connaissais déjà un peu ces travaux, ils ont décidé de m’embaucher. J’essaye de faire le maximum. J’ai suivi une formation pour la conduite du tracteur et comme je peux réaliser certains travaux, je veux bien aller un peu plus loin. Pourquoi s’inscrire à une formation qualifiante telle que le CQP ?Ce sera la première formation qui me permettra de valider un diplôme en vigne. Il y a plusieurs module plus ou moins difficiles. Ça m’intéresse beaucoup, c’est important pour moi d’être un peu plus autonome et de développer mes compétences. J’aimerais arriver à travailler sans l’aide de moniteur, venir ici et aussi aller chez un autre employeur. Quatre année de formation pour quel objectif professionnel ?Oui, quatre années c’est long, mais quand on nous a réuni pour nous présenter cette formation, on était tous contents de pouvoir la suivre. Cette qualification montrera que l’handicap ne nous empêche pas de réaliser beaucoup de travaux. Pour l’instant, il faut que je m’habitue à mémoriser les notions théoriques, j’ai envie de réussir. Que représente la rencontre avec un tuteur salarié professionnel ?C’est intéressant de travailler dans des domaines différents et avec d’autres personnes. En discutant avec des personnes du milieu viticole, je vois de quoi ils parlent et je comprends les notions. Le projet est bien pour nous. Comment avez-vous vécu le concours des rencontres internationales de salariés ?C’était bien organisé et j’étais content de participer, les gens que j’ai rencontré étaient très sympathiques. L’épreuve théorique était un peu dure pour moi et parfois j’ai répondu un peu au hasard, il faut dire que c’était la première fois, il y avait beaucoup de monde et j’étais un peu stressé. Etes-vous prêt à vous inscrire au concours de taille de vigne proposé cette année ?J’ai envie de participer. L’épreuve théorique sera un peu difficile, mais c’est bien de bouger et de venir à la rencontre d’autres salariés pour acquérir d’autres capacités. Quelle image